L'assiduité apporte parfois des ennuis...

Spoiler:

Installée à une des tables de travail de la salle commune de Serdaigle, Messaline terminait un devoir particulièrement ardu de Métamorphose. Cette matière n'avait jamais été son fort, contrairement à l'Astronomie et l'Histoire de la Magie. Elle reposa sa plume, et contempla d'un regard fier les deux rouleaux de parchemins qui composaient son devoir. Oh oui, ça sentait l'Effort Exceptionnel.
Messaline rangea ses affaires dans son sac à dos qu'elle remonta au dortoir, et elle décida de s'octroyer une pause bien méritée. Elle quitta la salle commune pour se balader dans le château. Les couloirs grouillaient d'élèves en cet après-midi pluvieux. Messaline n'aimait ni la pluie, ni les élèves, mais de deux maux, on choisit le moindre. C'est d'un pas dont la pluie ne pouvait dissoudre l'enthousiasme que la Serdaigle s'engagea dans le parc de Poudlard.
Le vent soufflait. Sa morsure faisait frissonner Messaline, qui rabattit la capuche de son manteau et fourra les mains dans ses poches. Son écharpe aux couleurs de sa maison claquait sur son corps. Ne supportant plus ces conditions météorologiques désastreuses, la Martinsson se dirigea sous les arbres, là où elle serait un peu protégée du vent et de la pluie. Elle s'assit au pied d'un arbre et tenta de se réchauffer.

- Hé, regardez ! C'est l'une de ces intellos de Serdaigle. Oh, c'est la Sang-Mêlée !

Messaline leva les yeux et découvrit une bande de Serpentard. Les plus âgés devaient être en Sixième Année ; les plus jeunes, en Quatrième Année. Elle se leva précipitamment et se prépara à dégainer sa baguette.

- Tu sais, je me demande comment tu as fait pour arriver en Sixième Année à Poudlard. J'ai toujours pensé que les Sang-Mêlés avaient des capacités mentales réduites par rapport à nous, les Sang-Purs.

Le garçon qui parlait s'appelait Michael Richards. Lui et Messaline partageaient le même cours de Potions.

- Tu viens de prouver le contraire, Richards.

Messaline fit un sourire sarcastique au Serpentard. Victoire facile.
Le Serpent n'apprécia que moyennement la plaisanterie et les autres qui se retenaient de rire. Il attrapa Messaline au col et la plaqua contre l'arbre. Elle sentait son souffle contre ses lèvres.

- C'est fini les plaisanteries, Martinsson. Des gens comme toi, y en a encore de trop dans cette école. On devrait tous vous virer d'ici.

Les discours de crétins comme ça, Messaline en avait entendu des milliers. Et avec les années, elle savait que la seule réponse utile était la violence.
C'est donc en gardant son sourire qu'elle mit un violent coup de pied dans les parties du Serpentard. Ce dernier la lâcha en hurlant de douleur et se recroquevilla à terre. Messaline lui redonna un coup avant de dire froidement :

- Ca fait mal quand il t'arrive une petite merde, hein ? Vous en voulez vous aussi bande de salopards ?! dit-elle en s'adressant aux autres.

Deux Serpents étaient à côté de leur camarade ; les trois autres se contentaient de regarder Messaline. Une sorte de crainte se lisait dans leurs yeux, une crainte mêlée de haine.

- Les mecs, emmenez-moi à l'Infirmerie... On s'occupera de cette sale Sang-Mêlée plus tard, dit Richards, toujours à terre.

Les cinq Serpentards ramassèrent leur camarade et quittèrent le parc. Messaline les observait, les bras croisés. C'était un spectacle familier.

C'est bon tu peux rp Bon jeu.