Les vacances ne sont pas faites pour tout le monde [Esteban]

Les vacances ne sont pas faites pour tout le monde [Esteban] Julian_mcmahon_014

"Si vous avez confiance en vous même, vous inspirez confiance aux autres" Extrait de "Faust"

Dimanche matin - Vacances d'été

8h15

Les immeubles se décalèrent, laissant apparaître devant les deux sorcières le quartier générale de l'Ordre du Phoenix, l'une était vieille et avait de nombreuses rides qui creusaient sa peau, elle était brune. La personne à côté d'elle, était bien plus jeune qu'elle, elle était blonde et avait une mèche rose, elle était habillée d'un jean clair et d'un T-Shirt noir avec un dessin blanc dessus. Le dessin était le haut de son corps en squelette et au niveau de sa poitrine un cœur rouge sang, le T-Shirt était à manches longues, elle tenait un livre dans sa main droite. La première sorcière était la directrice de Poudlard et professeur de Métamorphose, Minerva Mcgonagall, à ses côtés était présente notre jeune sorcière, Liberty Pendragon qui est sa petite fille. Pourquoi était-elle là pendant les grandes vacances de si bon matin. Et bien parce que son père n'étant pas là pour la surveiller, ni son grand frère alors, même si maintenant elle était majeure, ils préféraient qu'elle soit surveillée vue qu'elle faisait parti de la prophétie, alors elle devait être avec sa grand mère pour son "bien". Elle faisait légèrement la tête, elle était encore mal réveillée, et n'avait qu'une seule envie dormir, mais elle savait qu'elle ne pourrait plus jusqu'au soir, alors elle se contentait de somnoler par moment. Les deux sorcières rentrèrent de le bâtiment, et il fut recouvère une nouvelle fois par les deux immeubles qui le cachait à la vue de leurs semblables. Liberty alla s'allonger sur le ventre sur le canapé du salon pendant que la directrice de Poudlard allez dans la cuisine. Un quart d'heure passa puis une demie heure arriva rapidement, personne n'arrivait. Elles étaient venus car il y avait une sorte de réunion d'urgence avec certains membres de l'ordre du Phoenix. Pourquoi ? Si tous l'ordre n'était pas demandé çà voulait bien dire que c'était top secret. La jeune fille lisait tranquillement son bouquin. Sa grand mère partit, prétextant qu'elle allait leurs chercher un petit déjeuner convenable. L'adolescente ne lui répondit pas, agitant tranquillement ses jambes en l'air. Il n'y avait rien à répondre, elle savait très bien ce qu'elle prenait pour le petit déjeuner. Dès qu'elle entendit la porte se fermer, la jeune blonde se mit à siffloter un air bien connu, celui d'un film, pirates des caraïbes.

Le samedi soir fut long et mouvementé pour Esteban. Tout d’abord toute la journée n’avait été que traque et déplacement incessant, ce qui avait le don de le rendre irascible parce que leur proie du moment s’envolait toujours sous leurs nez. Du coup, ces collègues avaient très vite compris qu’ils n’avaient pas intérêt à dire quelque chose de travers, personne ne lui adressait la parole sauf après s’être convaincu que c’était une bonne question. Cela lui convenait amplement vu qu’il comptait bien utiliser cet énervement pour rattraper leurs cibles. Finalement, ça paya parce que vers 21 heures 30, les trois compères du moment lui étaient tombés dessus. Autant dire que trois aurors qui vous bouchaient les échappatoires cela ne laissait rien présager de bon pour celui ou celle qui se trouvait dans ce triangle. Preuve avait été faite car la personne avait été coincée et emmenée au ministère en moins de deux. Maintenant il ne restait plus que la partie qui pouvait s’avérer la plus longue, le faire avouer avec toute les preuves accablantes qu’ils avaient ramassés pendant les semaines précédentes et plus encore parfois. Ce n’était que dans les petites heures du matin que cette partie fut réalisée et que donc il put enfin rentrer chez lui. N’aillant qu’une seule envie, il se laissa retomber sur son lit après avoir fait le tour de sa maison pour vérifier que tout était en ordre et il sombra très vite dans les bras de Morphée. Une grasse matinée n’était pas son style, cependant Esteban se réveilla en sursaut, en se rappelant soudain que aujourd’hui il devait se rendre au QG de l’ordre pour une réunion. Il se maudit de ne pas se l’être rappelé plus tôt mais son cerveau avait été occupé à bien d’autre chose.

Après un bref coup d’œil à une horloge, il se releva et partit se doucher ainsi que de se raser. Enfin près dans un costume tout propre, il refit avec dextérité un nœud dans sa cravate rouge, petit clin d’œil à son ancienne maison, les Gryffondor. Fin près, il sortit de chez lui et transplana en direction du square en question. Jouant la discrétion, il atterrit avec adresse sur la première marche en face de la dite maison. De cette façon, il n’était pas visible aux yeux inquisiteurs qui se baladeraient dans la rue grâce au sort confectionné par les soins de Dumbledore. Il ouvrit la porte et pénétra dans le bâtiment avant de la refermer tout aussi rapidement. Son regard noisette balaya les environs et il tendit l’oreille pour écouter s’il y avait déjà quelqu’un d’arrivé ou s’il était le premier. Il perçut une sorte de sifflement qui lui rappelait vaguement un film Moldu mais il ne serait plus dire lequel, peut lui importait de toute façon. Il retira la veste de son costume qu’il pendit au porte manteau avant de diriger ses pas calmement vers la source de bruit. Néanmoins, ce ne fut pas réellement ce qu’il imaginait, enfin il pensait bien que c’était une personne qui produisait cet air mais il devait reconnaitre qu’il ne pensait que cela serait elle. Pour être honnête, il ne s’attendait tout simplement pas à voir ici qui plus est aujourd’hui la petite fille de Minerva, autrement dit Liberty. Il posa son regard vers elle, elle était allongée dans le canapé occupée de lire un livre tout en sifflotant. Mais qu’est ce qu’elle faisait déjà debout et surtout ici aujourd’hui ? Bon, certes ce n’était pas la première fois que la demoiselle s’invitait tout seule mais quand même. Esteban revient à son hauteur avant de prendre la parole.

-Bonjour Liberty, dis-moi es tu seule ici ou il y a quelqu’un d’autre ?

Demanda t-il finalement d’une voix neutre. En soit, il avait peu d’heure de sommeil en magasin, donc il ne fallait pas s’attendre à le voir sauté de joie non plus. Néanmoins comme réalisant qu’il manquait un peu de politesse, il esquissa un sourire à en faire tomber plus d’une avant de rajouter sur le ton de la plaisanterie en voyant sa mine renfrognée si tôt le matin.

-Oula, la nuit à l’air d’avoir été un peu trop courte non ? Je t’ai déjà vu avec une meilleure mine.

D’accord c’était peut-être un peu cynique aussi mais il esquissa un sourire amusé avant de s’adosser à un mur pas très loin.

Les secondes s'écoulaient, les minutes passaient, les pages tournaient, les lignes défilaient devant les yeux de notre jeune blonde qui continuait à siffloter tranquillement, innocemment. Elle était plongée dans son livre, qu'elle n'entendit pas arriver le membre de l'ordre. Cela aura pu lui coûter la vie si, il n'avait pas été quelqu'un au service de l'ordre du Phœnix, si çà avait été un mangemort. On ne sait jamais, peut être un jour ou l'autre ils découvriront le moyen de rentrer ici, mais avant ils fallait qu'ils sachent que le QG était dans cette maison. Le sifflement s'arrêta brutalement quand la voix de l'individu se fit entendre. Le regard de Liberty se dirigea rapidement vers sa provenance, elle esquissa un sourire en coin qui suffit à illuminer son visage couleur de la neige. Elle avait reconnu l'homme, c'était pour çà qu'elle n'avait esquissé aucun geste pour prendre sa baguette en main :

-Bonjour, vous avez raté ma grand mère de cinq minutes. Elle est allée nous chercher un petit déjeuner pour nous deux, elle va certainement revenir dans peu de temps.

En faites çà ne servait pas à grand chose que la directrice de Poudlard soit allé chercher quelque chose à manger pour toutes les deux, car l'adolescente n'avait pas faim, donc elle ne mangerait pas. La prof de métamorphose aurait du aller chercher un repas juste pour elle, pas pour sa petite fille. Elle se redressa légèrement, mais resta toujours allongé, et elle planta son regard gris dans celui de son interlocuteur. Elle se redressa complètement, et s'assit en tailleur. Elle lui sourit, puis se leva :

-Je crois bien que vous aussi. Vous avez prit une petit déj' ?

Elle ne savait pas pourquoi mais quelque chose faisait qu'elle était attirée par Esteban. Son sourire peut être ? Il fallait qu'elle se sorte cette idée de sa tête, elle était bien trop jeune. Liberty se surprit à rougir un peu, non il ne fallait pas qu'elle rougisse ce qui la fit rougir encore plus. Ce n'était pas du tout son genre de rougir, elle se sentait déstabilisé. Les rayons dorés du soleil traversait les fins rideaux, et éclairait la pièce d'une douce lueur, pas toute la pièce mais une bonne partie. La jeune fille était dans cet halo doré.

Traquer les mangemorts, se battre contre le mal, c’était son lot quotidien et rien au monde ne le ferait changer d’avis. Alors oui, même si parfois il paraissait un peu bougon ou renfermé, voir de mauvaise humeur, il ne se plaindrait cependant pas parce qu’il avait choisit en tout connaissance de cause et volontairement. C’était aussi pour cet idéal qu’il défendait, qu’il avait choisit de rejoindre les membres de l’Ordre du Phénix. Un danger en plus mais au bout d’un moment c’était inutile de compter. D’ailleurs il avait rendez-vous à leurs QG pour parler de chose et d’autres, ce qui le tira de son lit en quatrième vitesse. Un peu imprévus et prit de court Esteban s’en sortit plutôt bien parce qu’il arriva devant le bâtiment dans les temps. S’il avait bien quelque chose qu’il n’aimait pas non plus c’était être en retard, la ponctualité était une bonne chose selon lui. Quoi qu’il en soit, il s’était très vite faufilé à l’intérieur de la maison ou ne régnait qu’un air de musique imprimé par quelqu’un qui sifflotait, étant de toute évidence de bonne humeur. Bien que constamment sur ses gardes à cause de la vigilance constante de Maugrey, il s’était approché plutôt calmement de la personne qui brisait le silence qui aurait du planer. A peine celle-ci fut dans son champ de vision que l’homme la reconnu immédiatement, Liberty. En prenant la parole directement, il eut tout le loisir de voir que son arrivée assez silencieuse l’avait quand même prise par surprise vu qu’elle arrêta son geste brutalement pour tourner son regard vers lui. Il en retient un sourire amusé mais ne dit rien pour écouter la réponse qu’elle lui prononça. Finalement, il était donc le second sur place. Il acquiesça tout simplement, sa voix plutôt grave s’élevant alors qu’il s’avançait dans la pièce.

-Bien, dans ce cas je vais l’attendre en vous tenant compagnie à moins que vous préfériez continuer la lecture de ce livre qui a l’air tout à fait passionnant ?

Ca c’était un peu dit de manière ironique. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas les livres, mais cela faisait un bon nombre d’années qu’il n’avait plus prit le temps d’en lire un. A la limite c’était juste une fouille rapide pour chercher quelque chose de particulier sur un sort ou une personne, mais pas une détente voir un plaisir. Il préférait grandement d’autre manière pour décompresser sa journée comme un bon verre d’alcool, un cigare ou une compagnie féminine mais passons. Parce que L’auror avait reprit sur la politesse tout en la chambrant un peu sur sa tête à peine réveillée alors que la sienne ne devait pas valoir beaucoup mieux car il s’était apprêté en un temps record en aillant dormir en tout et pour tous peut-être trois petites heures. Comme la jeune blonde souriait, il n’allait pas tirer la tête, donc il gardait un léger sourire affiché sur ses lèvres et un air un peu amusé ou joueur bien que la vérité reprise, il reprit un peu de sérieux tout de même pour lui répondre alors qu’il se redressait pour se décaler du chambrant de la porte.

-Vous ne croyez pas si bien dire Liberty, la nuit fut plutôt courte…Et pour répondre à la question, je n’ai pas prit le temps de manger quoique se soit mais ne vous inquiétez pas pour ça, cela ne serait pas la première fois j’attendrais la fin de tout ceci et puis qui sait, Minerva à peut-être prévu un peu plus large non ?

Il esquissa un nouveau sourire. Bon en faite non, il ne savait pas être chien avec une personne du sexe féminin à moins bien sur que se soit une personne mauvaise et encore, enfin passons le détail vous voulez. Il reporta son regard dans la pièce avant de revenir vers le poser vers la Serdaigle qui semblait avoir un peu le rouge aux joues ? Ou c’était la lumière qui traversait de la fenêtre qui tapait juste sur elle.

-Tout va bien ?

Enchaina t-il finalement.

Elle aurait préféré rester au lit comme la plupart des personnes qui allaient venir certainement, mais eux c'étaient par obligation qu'il venait pas pour leur sécurité et tout ce qui va avec. L'arrivé de l'auror l'avait surprise, mais comme elle avait reconnu sa voix elle n'avait pas sorti sa baguette, il était avec eux donc elle lui faisait confiance. La blonde avait fermé rapidement son livre et lui avait souri et s'était assise sur le canapé où elle s'était allongée. L'adolescente observait l'homme en silence, un sourire aux lèvres :

-J'ai terminé mon chapitre je peux attendre de lire la suite et que nous nous tenions compagnie pendant que ma grand-mère revient.

La Serdaigle avait un magnifique sourire qui révélait des dents d'une blancheur immaculé et des canines légèrement plus pointues que la normal. Peut être qu'un peu plus tard elle aurait faim. Si c'était cela et bien elle se débrouillerait pour sortir discrètement du QG de l'Ordre du Phoenix pendant que les membres seraient en réunion. Elle était en dernière année et maniait très bien les sorts qu'on lui avait appris, et savait se battre. Mais cela était une simple précaution qu'on la maintienne enfermé dans cette vieille bâtisse avec comme compagnie un tableau qui vous méprisez et qui vous criez dessus à chaque fois qu'on le retournait. A plusieurs reprises elle avait pensé à l'incendier avec un "Incendio" ou un briquet. Juste pour ne plus à devoir supporter le tableau. L'un des passes temps pour embêter les membres de l'ordre qui se réunissaient dans une pièce à part que la sienne - parce que même si elle savait pour la prophétie et elle on voulait encore la mettre à l'écart affaire de grand ! - elle mettait de la musique à fond et se mettait à chanter - hurler - à tue tête les chansons, ou bien elle écoutait au porte. Je sais c'est pas bien, mais elle n'aimait pas être mise à l'écart. Un jour, une idée lui avait traversé l'esprit pendant qu'elle s'ennuyait, prendre une bombe de peinture et faire des tags dessus. La blonde savait bien dessiné alors pourquoi ne pas faire profiter à tous le monde de son talent ? Finalement ils l'avaient vu en sortant de la réunion entrain de faire magnifique dessins sur les murs, à ce moment là elle avait 15 ans. Beaucoup de personnes pensaient qu'elle ne réalisait pas qui elle était, son importance. Mais ils se plantaient complètement. Liberty en avait pleinement conscience mais elle ne le montrait pas. Si elle ne réussissait pas et que Bellatrix la tué alors elle voulait avoir profité de sa vie pleinement et à sa manière. La petite fille de la directrice de Poudlard une rebelle, elle n'aimait pas les règles, elle détestait qu'on lui donne des ordres, et à chaque fois qu'elle pouvait elle provoquait un des mangemorts qui vivaient à Poudlard. Ils n'avaient rien tenté contre elle pour l'instant, aucun maléfice, juste un ou deux coups qu'elle s'était empressé de leurs redonné aux triples, avant de s'enfuir à toutes jambes, et aussi quelques punitions :

-Certainement mais je vous donnerez ma part Esteban je n'ai pas faim. dit elle calmement

Le rouge lui vint rapidement à ses joues. Elle tourna le dos brusquement à l'auror voulant cacher sa gêne :

-Oui tout vas bien. dit elle

Elle regarda la cheminée qui se tenait devant elle, ferma les yeux quelques instants avant de les rouvrir :

-Ce que je vais vous dire Esteban peut vous paraître complètement stupide mais ..., elle marqua une pause avant de reprendre, J'ai peur de me retrouver face à Elle, face à mon destin. J'ai peur de ne pouvoir prononcé le mot qui la tuera, déjà quand cours de magie noire je suis incapable de prononcer un de leur stupides maléfices ! En faites à chaque fois je les sèches. Je ne peux voir des premières années se faire torturer par d'autres élèves. Même si on voit tout de suite que les Serpentards aiment çà. Il va bien falloir à un moment que j'y aille, et que je montre que je suis capable de le faire mais j'ai peur ... j'ai tellement de pression sur les épaules. Je dois Le protéger comme vous autres mais moi si on peut dire çà j'ai un truc de plus que vous. Cette maudite prophétie. Et si je ne réussis pas ce que je dois faire qu'es qui va se passer ? Tout cela n'aura servit à rien ?

Elle poussa un soupire et baissa la tête, enfonçant ses mains dans les poches de son jean. Elle sentait contre son poignet gauche sa baguette qu'elle avait installé là, sous sa manche noire. Liberty n'osait pas se retourner pour affronter le regard d'Esteban, elle se contenta donc de continuer de regarder le sol et le tapis sur lequel ses chaussures étaient.

Le réveille brutal avait quand même laissé place au bon vieux réflexe, vu que entré dans la maison, il arriva à surprendre la petite-fille de Minerva. Mieux valait ne jamais vous laisser surprendre, l’effet du même nom pouvait vous donner un avantage considérable même si vous êtes en minorité. Enfin, elle était loin d’être son ennemie dans ce lieu, bien au contraire. C’était plutôt une précieuse alliée qui avait elle aussi un lourd fardeau sur les épaules, une tache à accomplir. Quoi qu’il en soit, cette entrée en matière le mit rapidement de bonne humeur, il quitta donc très vite ces airs un peu renfermé ou bourru qu’il maintenait parfois au ministère pour reprendre un côté nettement plus distinctif de son caractère, un joueur dragueur. Enfin ici la demoiselle était à peine majeur et c’était aussi de petite fille de son ancienne directrice de maison, il ne tenait pas à finir en charpie non plus. A vrai dire, il se méfierait plus de la directrice de poudlard que de certains mangemorts, c’était pour dire. Quoi qu’il en soit Esteban, ne se priva pas le moins du monde pour chambrer un peu plus Liberty qui ne sembla, heureusement, ne pas le prendre mal.

-Magnifique, dans ce cas je préfère votre charmante compagnie que celle de ce tableau hurleur…

Ca ce n’était pas difficile comme choix non plus et répondant au sien, il la gratifia d’un très joli sourire également, l’auror se trouvait toujours dans la pièce, sa cape ayant été déposée au porte manteau de l’entrée. Sa baguette était glissée pour le moment dans une poche de son jean vu qu’il l’avait gardée en main en pour arriver et puis dans la précipitation mieux valait ne pas la perdre non plus, cela devenait très gênant sinon. Preuve que malgré les nombreuses différences entre les personnes en présence, tout ressemblance n’était pas omises car après voir soulevée sa petite mine, il répondit que lui aussi, tout en enchainant sur un petit déjeuner qu’il n’avait pas eu le temps de prendre. Manger, ce n’était pas un détail sur lequel Esteban accordait grande importance, voir pas dut tout, un truc par ci par la de temps en temps quand son estomac criait famine lui allait tout aussi bien. Néanmoins il ne devrait pas houspiller ou mendier les restes vu que Liberty se proposait de les lui donner. Il se rapprocha un peu pour se retrouver face à elle à quelques décimètres près.

-Allons, il faut que vous mangiez et puis votre grand-mère a été le chercher de bon cœur, il faudrait essayer d’y faire honneur. Et puis si vous arrêtiez de me vouvoyez ? Je veux bien que l’âge est là mais depuis le temps que je te vois gambader avec l’ordre on a passé le stade tu ne crois pas ?

Vous, tu, aucun des deux ne le dérangeait mais le vous faisait qu’on gardait quand même une certaine distance, bon avec certainement personne que vous ne fréquentiez pas souvent, c’était certes une marque de respect mais là, il n’allait pas se vexer de si peu. Finalement au fil de leur conversation souriante, il vit les joues de la blonde commencer à s’empourprer, il quémanda donc si il y avait un souci, elle lui tourna le dos et lança le plus gros mensonge qu’il lui avait été donné d’entendre. Alors si il croyait à celle-là, l’auror pouvait changer de métier, c’était à peine si ce n’était pas signalé en rouge clignotant au dessus de sa tête. Il eut un petit son amusé avant que sa voix plus ou moins grave ne s’élève dans le silence de la pièce.

-Pour ce qui est des mensonges, je crois qu’un petit entrainement ne te ferait pas de tord…Alors ?

Dit-il d’une voix souriante, il ne le disait pas méchamment au contraire. Il appréciait bien la jeune femme, elle vivait sa vie, mais elle ne respectait pas les règles mais elle n’était pas suicidaire non plus. L’homme s’attendait plus à une réponse sur sa question précédente mais le ton de la serdaigle semblait sérieux et sur un tout autre sujet. Bien qu’elle lui tournait toujours le dos, il s’approcha de quelques pas ne rejoignant cependant pas son hauteur, il s’immobilisa silencieusement pour l’écouter quand sa douce voix commença à s’expliquer. On l’éloignait le plus possible, la gardant dans l’ignorance et finalement tout cela ne l’aidait pas vu ce qu’elle disait. Allons qui n’aurait pas peur à certain moment ? Qui n’a jamais douté ou hésité sur ces capacités. Il resta encore silencieux un peu avant de combler l’espace entre eux. Esteban posa doucement sa main droite sur son épaule avant de se placer devant elle pour la forcer à le regarder, se main droite fila sous son menton et le releva pour croiser son regard. D’une voix douce mais sérieuse cette fois, ce qui tranchait avec les paroles échangées avant, il reprit.

-Ce n’est pas stupide Liberty…Qui n’a jamais eut peur, n’a jamais douté ou hésité ? Tu a certes sur les épaules un fardeau que nous n’avons pas mais ce n’est pas pour ça que tu dois croire que tu seras seule, tu ne seras pas seule ! Nous serons la également, on t’aidera comme du mieux que nous pourrons. Et puis tu n’es pas obligé de prononcer ce sortilège. De plus si tu n’en es pas convaincue ou que tu ne vit pas réellement cette envie, il y a des chances que cela ne marche même pas. Ce que tu dois faire, c’est analyser le terrain et utiliser la situation. Il y a bien des méthodes pour tuer quelqu’un…Mais dit toi qu’on sera là, qu’on t’aidera et que jamais rien n’est vain. Parce que si personne n’essaye jamais, rien ne changera…Tu y arriveras j’en suis certain…

Il esquissa un sourire en coin et fixant son regard noisette dans le sien pour attendre sa réaction.

Liberty se demanda quel serait la réaction des membres de l'Ordre du Phoenix quand ils seraient - la verraient - entrain de se battre dans un duel. Vu qu'il y avait certainement presque tous le monde qui la sous estimaient. La seule personne à savoir qu'elle était largement capable de se battre était Sydney Buffay membre de l'Ordre du Phoenix, aurore. Un simple mission d'escorte qui s'était fini en bataille contre le frère et la soeur Carrow. Et dire que le tableau crieur qu'elle avait bien faillit brûler à petit feu, la traitait d'incapable et de tout plein de choses gentille ou pas ... Alors oui, on peut très bien comprendre qu'on apprécie pas la compagnie de ce tableau et qu'on préfère celle d'un véritable être humain. Liberty sourit en entendant ce que lui dit Esteban. Elle le laissa s'approcher d'elle, son regard gris fixé sur celui de l'aurore. Un sourire en coin s'afficha sur ses lèvres :

-Oui ... c'est juste une habitude rien d'autre.

Elle eut un autre sourire en coin. La petite fille de la directrice de Poudlard se mit à rougir, et bien rapidement montra son dos à l'homme. La blonde l'écouta rire puis lui parler. Elle ne voulait pas lui dire que quelque chose l'attiré en lui, quoi ? Bonne question. Elle laissa passer quelques secondes avant de se mettre à parler :

-Mais rien du tout ...

La jeune fille ne l'entendit pas s'approcher de plusieurs pas vers elle, et ne le vit donc pas s'approcher vu qu'elle lui tourner le dos. La Serdaigle lui confia ses craintes, elle lui confia qu'elle avait peur d'être devant Bellatrix Lestrange, son "opposée", elles étaient toutes les deux réunies dans la prophétie, elles devaient protéger chacune un personne, Bellatrix devait protéger Lord Voldemort, et Liberty ne doutait pas que la mangemort le ferait avec joie, et la blonde devait protéger l’Élu, Harry Potter. La jeune fille savait bien que cette sorcière était une sorcière extremenent puissante et qu'elle aimait appliquer le sortilège Doloris à ses victimes. Liberty avait peur de mourir en la combattant. Elle se posait beaucoup de questions sur ce qui se passerais si elle mourrait ou pas, et sur d'autres choses. Sa grand mère la tenait à l'écart des réunions, et la jeune fille voulait pouvoir y participer. Elle ne faisait certes pas parti de l'Ordre du Phoenix mais elle voulait être informée :

-Mais Esteban elle est puissante, bien plus puissante que moi, elle a de l'expérience, et cette expérience je ne l'ai pas. Elle est cinglée ! Complètement frappée ! Et puis elle n'a aucun remord à lancer des sorts comme Endoloris. Elle connait des choses que je ne connais pas et que je n'oserais jamais imaginer. Je ne suis pas capable de la battre, je ne suis qu'une simple dernière année et suis pas foutue d'avoir du courage pour aller l'affronter, le Choixpeau avait raison en me mettant à Serdaigle et pas à Gryffondor. Suis pas foutue d'avoir un minimum de courage, quand je serais face à elle la seule chose que je vais faire réussir à faire c'est prendre mes jambes à mon cou et fuir le plus vite possible. Je sais que vous serez à mes côtés mais moi je serais quand même terrorisée, elle est bien plus puissante que moi, et je n'ai aucune chance face à elle.

Ah la politesse, c’était certes une chose sur laquelle on devait compter et maintenir, mais il y avait une grande différence entre le faite de croiser quelqu’un pour la première fois ou de l’avoir déjà vu des dizaines de fois à des moments variés. Il y avait bien un moment ou cette marque qui servait de respect devait s’abolir, surtout quand il n’y avait pas de grade à respecter. C’était deux personnes normales point à la ligne. Esteban avait demandé de passer au tu, en ajoutant que certes l’age était là mais tout de même. Ah, il était vrai que l’age de la demoiselle en était peut-être pour beaucoup avec notre ami ici présent. Drageueur invétéré, incapable de se fixer avec une femme, il aimait beaucoup les draguer, de plus Liberty était jolie, mais bon de un ce n’était pas un pervers et de deux, il tenait quand même un peu plus à sa vie qu’autre chose. Donc en soit, il s’amusait juste à se lancer des petites piques, à se parler de toute et de rien, cette relation qu’ils avaient développé au fil du temps était même mieux. Que soit, notre auror déviait de sujet mentalement, et reposa son regard vers la Serdaigle quand celle-ci lui répondit qu’elle le vouvoyait par habitude. Elle n’avait pas tord, on faisait tellement de chose de manière automatique que en changer devenait particulièrement difficile en soit. Il esquissa un nouveau sourire avant de lui répondre.

-Elles sont beaucoup plus tenaces qu'on le pense, mais ça devrait être changeable…

Dit-il en faisait un petit clin d’œil complice. Après tout pourquoi maintenir une tête renfermé et lasse à longueur de journée, surtout quand il se trouvait hors du ministère en présence de personnes qui sont du même côté de lui ? Vu qu’il n’en avait pas, il préférait ce style là qui était bien à lui. Puis par la suite de la conversation, il vit le visage de la jeune blonde s’empourprer un tout petit peu. Ne voyant pas pourquoi de but en blanc, l’homme lui avait demandé ce qui se passait. La seule réponse qu’elle semblait vouloir lui donner c’était une pure invention complète. Une chose était certaine, c’était qu’elle n’avait pas de grand talent pour mentir. Il aurait put se lancer des fleurs en se disant qu’il était habile à déceler les failles mais cela serait bien trop gros, là encore. Il avait laissé passer un rire en lui disant de manière douce le fond de sa pensée. Depuis le temps qu’elle le connaissait, il se doutait bien qu’elle ne le prendrait pas mal et encore heureux. Néanmoins, pour cette fois Esteban n’eut pas droit à un petit commentaire mais juste à un superbe creusage de Liberty. Là c’était du touche le fond et creuse encore.

-Tu t’enfonce très chère, allez qu’est ce qui te chiffonne ? Je peux encaisser si c’est ça qui t’inquiète.

Ou pas hein. Mais bon, vu que la manière qui consistait à y aller de front n’avait point apporté de résultat probant, il fallait y aller de manière un peu plus détournée. En lui rappelant par exemple qu’ils se disaient pas mal de chose et qu’on pouvait lui faire confiance, il savait garder un secret jusqu’à la tombe si il fallait. Ce qui serait très certainement le cas pour l’ordre du Phénix si un mangemort l’attrapait. Il ferait ce qu’il veut, il ne dirait rien, enfin il ne faudrait juste pas que se soit un légilimens doué, sinon le brun ne tiendrait pas longtemps ces encore trop minces barrières mentales. Cependant, il n’eut plus beaucoup le temps après cela pour s’inquiéter de savoir qu’est ce qu’elle tentait de couvrir par son mensonge que la petite fille de la directrice de Pouldard lui faisait part de ses plus grandes craintes ou plutôt de sa crainte concernant Bellatrix, la prophétie en somme.

-Hé hé, du calme Liberty…La maison Gryffondor est certes souvent reprise avec courage mais il n’y a pas que cela et ne pas être là bas ne signifie pas que tu n’en a pas, loin de là. Et puis que reproche tu à Serdaigle ? Ca veut dire que tu es intelligente. Sert toi justement de cet avantage, de cette intelligence, ne te laisse pas abattre par la puissance et la folie pure qu’elle t’envoya. Tu dois utiliser sa force contre elle, rester calme et fuir quand il le faut c’est sans doute vrai, mais la surprendre, frapper de manière qu’elle ne s’y attendait pas de ta part, veillez au moindre faux pas. Mais surtout, je dis bien surtout ne te lance jamais dans une bataille ou tu te dis perdant d’avance, c’est bête mais ça peut faire beaucoup. Tu es amplement capable d’y arriver Liberty et tu y arriveras, tu as encore le temps d’apprendre et on sera là. C’est à toi de protéger Potter mais on s’est tous promis de le faire aussi, alors tu risques sans doute pas de si tôt de te retrouver seule avec Bellatrix.

Il s’arrêta un instant, il n’était pas doué pour réconforter les gens, son regard noisette restait fixé au sien en attendant de sa réaction.

La bleu et bronze écouta l'auror lui parler, puis la blonde eut un sourire en coin à la fin de sa phrase, il lui fit un clin d'oeil et son sourire perdura un peu. Puis le rouge lui monta aux joues et celle ci tourna le dos à son interlocuteur, ne voulant pas montrer et quand il lui demanda si tout allez bien elle lui répondit que oui tout allez bien :

*Conscience : Mais vas y dit lui ! Ca va pas te tuer !
L : Non !
Conscience : Fais le sinon je ne serais plus ta conscience !
L : C'est vrai ?
Conscience : Que je ne serais plus ta conscience oui !
L : Cool !!
Conscience : QUOI !?! Tu serais prête à me sacrifier ?
L : Oui.
Conscience : Bon je reste ta conscience mais tu le dis !
L : Sinon quoi ?
Conscience : ...
L : Je le dirais pas point ! Même sous la torture !
Conscience : Même sous les chatouilles ?
L : Euh ...
Conscience : Je m'en doutais ...*

Après avoir terminé sa conversation qui dura moins d'une minute, et oui on dirait pas mais oui la conversation n'avait pas duré une minute la petite fille de la directrice de Poudlard secoua la tête :

-Mais rien je te dis je vais très bien.

Puis finalement la Serdaigle fit par de ses craintes au membre de l'Ordre du Phénix, lui disant qu'elle avait peur de se retrouver face à Bellatrix, de ne pas pouvoir la tuer, lui disant que la mangemorte était bien plus forte qu'elle, et surtout cinglée, et çà tout le monde en conviendra la Lestrange était complètement timbrée et chérissait le maléfice Endoloris. Liberty écouta le brun, son regard grisâtre fixait dans celui noisette de l'homme. Elle laissa passer plusieurs minutes avant de faire entendre sa voix dans l'air de la pièce :

-Le moindre faux pas ... je ne pense pas qu'elle en fera de faux pas ... je l'ai étudié ... on en parle à Poudlard, les mangemorts en parlent ... certes l'intelligence mais faut quand même avoir du courage ... tu me dis que j'en ai je veux bien te croire mais je risque fortement de m'enfuir en courant le moment venu ... elle est revenue avant les autres ... elle laissa passer quelques secondes avant de se remettre à parler, Mais je ne l'ai jamais croisé, juste dans le journal.Si je pouvais je donnerais à quelqu'un d'autre mon rôle, toi peut être ?

Esteban n’était pas du genre sérieux, voir pas du tout, il avait plutôt tout du fetard inconditionnel qui profite à fond de toutes les bonnes choses de la vie. En même temps vu que son choix se portait pour l’ordre du phénix et qu’il travaillait pour le ministère dirigé par Lord Voldemort, on pouvait aisément comprendre son mode de vie. Quoi qu’il en soit n’allez pas croire qu’il était incapable de faire preuve de réflexion, d’esprit critique ou de sérieux. Pour cela disons qu’il passait le plus clair de son temps à le faire alors dans les moments ou plutôt les soirées qu’il avaient, il décompressait à sa manière. Ici, il avait peu dormis donc il n’était pas forcément à 100 % non plus, de plus il attendait l’ordre donc il n’y avait pas grand-chose à faire qui requiert une grande concentration mis à part converser avec la petite fille de Minerva. C’était pourquoi il se permettait se côté un peu plus équivalent et le clin d’œil aussi. Néanmoins, même si il pouvait savoir que ça faisait son petit effet, il n’avait pas forcément calculée que la jeune femme aurait le rouge qui lui montrait aux joues. Comme ce n’était pas non plus quelqu’un qui se faisait des idées à l’emporte pièce, il avait voulu demander ce qui se passait. Sans doute n’aurait-il même pas relevé cette réaction physique si Liberty ne s’en était pas cachée rapidement. Par la suite entendant l’affront qu’elle essayait de lui faire gober, il lui avait fait aimablement remarquer qu’il n’était pas dupe et l’auror continuait d’insister pour avoir la vérité. Après quelques secondes de silences qui aurait put durer une éternité, sa voix brisa enfin le calme qui régnait dans cette pièce. Décidément, il était drôlement en avance par rapport aux autres personnes qui devait venir.

-Bien, dans ce cas moi je suis le ministre de la magie. Miss Pendragon quand vous essayer de mentir essayer de convaincre les autres c’est bien, mais faire semblant qu’on se croit soit même, c’est nettement mieux.

Comme si il allait la croire, enfin parfois l’animagus aimerait aussi être legilimens quoique non, il valait mieux ignorer tout ce que certaines personnes pouvaient penser mais parfois cela aurait du bon, même si c’était un peu comme violer une propriété privée. Que soit, il n’ajouta rien d’autre mis à part sa phrase assez clair à son humble avis. Puis finalement, il se rapprocha d’elle au moment ou elle lui confiait sa crainte de ce que cette maudite prophétie lui avait confier sur le dos, défier et de préférence tuer Bellatrix Lestrange, certainement un lieutenant proche de Voldemort, une de ses plus fidèles mangemorts. Esteban essayait tant bien que mal de la rassurer, de lui dire que tout ne reposait pas entièrement et que sur ses épaules même si elle avait un gros point avec la folle alliée mais pour Potter ça on pouvait se partager le fardeau. Enfin c’était peu gentil pour lui dit comme ça mais il se comprenait. Son regard toujours fixé au sien, il avait relâché son visage puisqu’elle le regardait à présent et l’écouta reprendre.

-Et minute, Bellatrix fait peur à beaucoup de monde, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est invincible. Que tu ailles peurs, c’est normale je trouverais ça particulièrement inquiétant le contraire mais ce n’est pas pour maintenant. En plein combat, penser à fuir arrive moins vite qu’on ne le pense crois-moi, la colère elle par contre vient très rapidement. Tu y arriveras, il suffit juste que tu t’entraînes un peu et surtout que tu ailles confiance en toi !

Quand elle lui parla de prendre son rôle. Très sincèrement si il pouvait éviter que de jeune adolescent meurt, il le ferait très volontiers mais à part l’aider comme il pouvait, il ne pouvait pas le faire à sa place.

-Tu sais bien que tu ne le peux pas Liberty. Je t’aiderais promis, comme je le peux mais je ne peux pas prendre ton fardeau et je dois dire que j’ai quelques comptes à régler avec d’autres mangemorts avant Belltarix…Notamment Miss Benett.

Mentir ? Elle n’avait jamais su mentir. Tellement facile de voir avec elle qu’elle mentait. Il faudrait bien qu’on lui apprenne à mentir car imaginait qu’elle aille travailler au Ministère et qu’on la questionnait. Imaginons juste bien sûr ! Continuons donc, on la questionne et voilà qu’elle doit mentir pour préserver l’Ordre, l’Elu, ou même elle-même, en deux secondes on serait qu’elle ment. Mais bon, ils ne pourraient pas utiliser « Endoloris » pour la torturer et lui faire avouer à moins que … à moins que çà soit Bellatrix Lestrange qui essaye de la torturer. Là … elle ne ferait pas long feu.

Mais bon, avec Esteban ce n’était pas la même chose ! Mais reconnaître qu’elle était attirée vers lui hors de question de le lui dire ! Une torture non magique aussi très utile avec elle, les chatouilles. Là, vous avez bien plus de chance de lui faire avouer tout ce que vous voulez ! Un sourire amusé s’installa sur ses lèvres quand il parla :

-Noooon pas possible? Tu es vraiment Ministre de la Magie ? Trop cool ! Tu peux me trouver un bon poste si je veux rentrer au Ministère ? Mais pas au Département des Mystères je n’ai pas envie d’avoir mon père sur le dos tout le temps. Avec aussi de bons horaires genres, arriver à 11h fini à 18h c’est possible ? Et eumh … à l’autre bout d’où bosses Lestrange s’il te plait.

Elle affichait toujours un sourire amusé, la jeune blonde essayait d’éviter d’avouer qu’elle était attirée vers l’auror. Liberty espéra qu’un membre de l’Ordre arrive pour qu’elle puisse ne pas avoir à avouer, ou sa grand-mère, n’importe qui mais que quelqu’un arrive. Y avait il eut des problèmes pour certains vu que personnes n’arrivait.

Et puis elle parla de sa crainte de Bellatrix, qui n’a pas peur de la Lestrange ? Peu de personnes certainement, Voldemort çà c’est sûr. Mais elle, c’était plus grande peur, et sa crainte était qu’un jour elle se retrouverait devant elle, ce jour arriverait bien vu qu’elle était condamnée à se battre contre elle et à la tuer ou à laisser sa propre vie. Cette prophétie lui détruisait sa vie. La Pendragon avait une épée de Damoclès au-dessus d’elle. Vivre ou être tuer. Elle pourrait avoir des enfants que lorsqu’elle se serait débarrassée de la mangemorte, pas avant ! Mais elle se marierait ! Prophétie ou pas prophétie. Y aurait un mariage, elle n’allait quand même pas lui gâcher çà. Daniel et elle s’étaient promis de se marier l’été après la fin des ASPICS. Lui, il voulait travailler à Saint Mangouste. L’attrapeuse des Serdaigles poussa un soupire :

-Ça se voit que tu n’as pas à l’affronter toi. Tu la rencontre au pire au Ministère toi mais moi ! MOI ! Je vais devoir me battre MOI ! Alors toi c’est facile de dire çà, t’as de l’expérience, mais moi je n’ai pas fini mes études ! Et j’ai fait que quelques duels contre des élèves, peut être aussi contre un ou deux mangemorts mais ELLE, elle n’est pas comme les autres, elle est bien plus forte !

Les un ou deux mangemorts étaient les Carrow. Elle aimait bien les « torturer », se faire courser aussi à travers les couloirs de la célèbre Ecole de Magie. La jeune femme proposa d’échanger son rôle dans la prophétie avec l’auror, même si elle savait parfaitement que cela était impossible :

-Dommage. soupira-t-elle

Elle entendit du bruit venant de l’extérieur. Moldu ou sorcier ? Elle sourit :

-Tu crois que ma grand-mère voudra bien cette fois çi que je participe à la réunion ? dit-elle souriante

Bon, si elle ne l’acceptait pas au début elle finirait par se faire accepter au cours de la réunion. Elle dérangerait la réunion. Trouverait bien un moyen.

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